25 février 2014

Les Vikings de 1998 : la grande désillusion

Minnesota Vikings // Histoire [Vidéos]


L'histoire de la NFL est pleine de surprises. De ces équipes sorties de nulle part qui se mêlent à la lutte pour le titre suprême. Les Cardinals de 2008, finalistes malheureux face à Pittsburgh, ou les Giants de 2007, vainqueurs-surprises des Patriots, sont quelques exemples récents de ces formations totalement inattendues, mais qui ont su déjouer les pronostics pour se hisser sur le toit de la ligue. Seulement, si les contes de fées existent dans la NFL, les désillusions également. Et à ce petit jeu les Minnesota Vikings de 1998 ont probablement la palme.

Une génération dorée, bourrée de talent, un mix parfait entre une jeunesse insouciante et débordant d'envie et des joueurs d'expérience rompus aux joutes de la NFL. Un amalgame idéal, une saison presque idyllique, mais au bout un accroc. Un tout petit accroc aux conséquences désastreuses, qui laisse s'envoler un billet pour le Super Bowl qui semblait pourtant promis aux Vikings. Car en sport, être le meilleur ne suffit pas pour gagner. Et la NFL n'échappe pas à cette règle.

L'histoire d'un rouleau compresseur

Si les Minnesota Vikings version 1998 sont restés dans les annales, c'est avant tout grâce à leur attaque de feu. Véritable arme de destruction massive, l'escouade offensive composée par le head coach Dennis Green écrase la concurrence tout au long d'une saison conclue sur un bilan de 15 victoires pour une seule défaite. La franchise établit ce qui constituait alors un record en inscrivant pas moins de 556 points. Depuis, les Patriots de 2007 et leurs 589 unités sont passés par là.

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Randy Moss (#84) et Cris Carter (#80) : duo de receveurs de choc
C'est cette attaque chirurgicale dirigée par Brian Billick qui voit l'explosion d'un petit rookie qui allait, au fil des années, se hisser parmi les meilleurs joueurs de l'histoire à son poste. Aux côtés de Cris Carter et Jake Reed, Randy Moss, fraîchement sorti de Marshall, débarque dans la ligue telle une tornade et éclabousse la saison 1998 de son talent. Cette année-là, le jeune receveur enregistre pas moins de 69 réceptions, 1313 yards et 17 touchdowns. Le vétéran Cris Carter attrape quant à lui 78 passes pour un total de 1011 yards et 12 touchdowns. Emmenée par Brad Johnson, puis Randall Cunningham après la blessure du premier en deuxième semaine, l'attaque des Vikings inscrit plus de 30 points lors de 11 de ses 15 succès.

24 février 2014

Jim Marshall : "The Wrong Way Run"

Minnesota Vikings // Histoire [Vidéos]


Il est des jeux dont on se souvient pour leur beauté, leur dramaturgie, leur tension. Il en est d'autres que l'on retient pour leur folie, leur laideur, leur côté insensé.

Si les actions loufoques arrivent fréquemment dans la NFL, il est plus rare qu'elles impliquent de véritables stars, des joueurs connus pour leur science du jeu, leurs qualités athlétiques hors du commun. Jim Marshall est la preuve vivante qu'être l'un des meilleurs joueurs à son poste n'immunise pas contre les bourdes.

L'histoire de quatre chasseurs de quarterbacks venus du Nord

Années 1970. Les "Purple People Eaters" hantent les nuits de tous les quarterbacks de la ligue. Ligne défensive redoutable formée des futures Hall of Famers Carl Eller et Alan Page ainsi que de Jim Marshall et Gary Larsen, les quatre hommes ont assuré leur postérité au même titre que le célèbre "Fearsome Foursome" des Los Angeles Rams dans les 60's, le "Steel Curtain" des Pittsburgh Steelers version 70's et le "New York Sack Exchange" des New York Jets une décennie plus tard.

Les "Purple People Eaters" : Jim Marshall (70), Carl Eller (81), Alan Page (88) et Gary Larsen (77)
"Purple People Eaters" : Jim Marshall, Carl Eller, Alan Page & Gary Larsen
Pendant près de dix ans, la défense des Vikings devient le cauchemar de toutes les attaques de la ligue : le moins de yards concédés, le moins de points accordés. Un enfer pour les coordinateurs offensifs. A la tête de cette escouade défensive, une ligne, véritable machine à plaquer les quarterbacks, qui comptabilisera à elle seule 50 sacks en 1969. Au cœur de l'époque dorée de la franchise, emmenés par Fran Tarkenton en attaque, les "Purple People Eaters" connaîtront l'excitation du Super Bowl à trois reprises (1973, 1974 et 1976), avec à chaque fois la même issue malheureuse. Une défaite. Summum de la consécration de cette défense de fer, le titre de MVP d'Alan Page en 1971, un cas unique dans l'histoire de la NFL pour un joueur de ligne.